> Mr and Mrs Smith (27/07)
Ce qui se construit sur le mensonge ne peut pas durer. Alors, après 5 (ou 6) ans de mariage pavillonnaire, Mr et Mrs Smith, se découvrant concurrents, se désirent veufs.
Il y a dans ce nouvel avatar de "
La Totale", un parfum de "
La guerre des Rose", par la lutte sadomasochiste sans répis entre Smith et Wesson. Et c'est cette cruauté des sentiments, mélée à l'humour du traitement et à l'efficacité de la mise en scène, et servi par ce couple cabot et enjôleur qui rend le tout jouissif.
> Shaun of the Dead (30/07)
Pour apprécier ce qui n'est pas plus qu'une potacherie, il faut oublier les accroches promotionnelles tapageuses qui en font le chef d'oeuvre du siècle. N'étant pas un grand connaisseur des films de zombis, malgré les adolescents Jeudis de l'Angoisse de M6, j'attends la sortie prochaine du dernier Romero. En patientant, l'antihéros de cette parodie est très piteux à souhait compensant la peur qui n'est pas très noire. Quant à la réflexion, elle vante l'action contre le laisser-faire ou aller, pas de quoi remplir un cerveau, même zombifié. Mais on rie face aux situations si classiques du genre et aux réponses plus hétérodoxes, ce qui, pour une comédie, est l'essentiel.
> Inside Deep Throat (31/07)
Voici l'histoire du plus célèbre film porno, premier X "grand public". En 1972, quand
Gorge profonde sort, il entraine l'Amérique dans une guerre civile intellectuelle. Accompagnant la révolution culturo-sexuelle des années 70, ce film est devenu un bouc-emissaire pour les puritains, un symbole pour les libéraux, et une poule aux oeufs d'or pour la pègre.
Censure, liberté sexuelle, pègre face aux majors hollywoodiennes mais aussi responsabilité de l'artiste, et féminisme. 30 ans après, on ne s'étonne donc pas, outre les protagonistes de l'affaire, de voir les pornocrates Hefner et Flint, le cinéaste John Waters, mais aussi la fameuse sexologue Docteur Ruth ou le réalisateur Wes Craven, discuter de ce film X.
Et il est comique de voir l'amateurisme de l'équipe et l'héritage involontaire qu'ils ont laissé. Par ce reportage bien monté (les productions HBO sont souvent des réussites) et souriant, c'est l'hitoire de "la liberté contre l'hypocrisie", ou de l'éternel duel entre puritanisme des Quakers et liberalisme du sang bleu de la côte Est.
> Cendrillon (1/08 )
Le marketing de Disney depuis un quart de siècle est sa force. Un film par an sorti en salles à Noêl, puis exclusivité de support sur vidéo ou DVD, et non-diffusion en télévision. Du coup, tout le monde connait les images, mai une minorité a réellement vu le film, et personne au ciné. Alors cette ressortie de Cendrillon est l'occasion pour les mères et grand-mères d'amener les nouvelles princesses de 7 ans voir leur prince charmant dessiné. Le format carré étonne, l'aspect comédie musicale à la Demy irrite un peu, le discours des années 50 (voire des années 1650?) est démodée. Mais le plaisir de voir un monument de cinéma, même si lointain, prend le dessus, comme en voyant les films des Lumière ou de Méliès. Et puis il y a cette poésie qui se dégage des images, et la maîtrise de cet art qui n'a longtemps rimé qu'avec Disney.
> Crossing the bridge (2/08 )
Traverser le pont entre l'Europe est l'Asie. Rester au milieu, pour contempler cette Turquie bicéphale, encore orientale pour quelques années. A travers la musique anatolienne quotidienne, Alexander Hacke dresse le portrait d'une ville ouverte dans un pays encore un peu sourd. Peu à peu, l'occident se dissipe, la culture importée au pays, puis devient influence de l'art vernaculaire. La musique turque traditionnelle dépoussiérée prend d'assault la bande son et nous envoûte. Le documentaire est aussi fourmillant que l'ancienne Byzance donc parcellaire et inégale, mais réussi à livrer l'esprit du Bosphore.
Entre mondialisation et traditionnalisme, Istanbul a choisi de ne pas choisir. Rendez-vous en 2040.
Commentaires
mar., 18.10.2005 19:53
Linux dans l?administration : source d?efficacité
mar., 11.10.2005 21:36
La semaine prochaine je compat irais avec ta douleur Florent ... En attendant, bon courage à toi !
jeu., 06.10.2005 22:28
en voilà un billet de qualité Florent ! (comme la plupart de s billets de ce blog d'ailleur s) Je me suis vraiment f [...]
ven., 09.09.2005 19:38
Il faut donc bien un bac+5 (sa ns compter les anecdotiques a bonnement à Internet Haut Débi t, abonnement à un télép [...]
ven., 01.07.2005 17:12
Je ne connais pas ton controle ur, mais un déficit est un déc ifit. Il est relatif par rappr ot aux dettes étatiques, [...]
ven., 01.07.2005 10:58
Tout ça me fait bien penser à la solution qu'a trouvé Jean-C hristophe Ruffin dans "Globali a" : un revenu pour tous [...]
dim., 12.06.2005 18:31
Sur une idée originale de Flor ent, nous nous sommes fixés le challenge de repasser notre b ac de philo. Nous voici [...]
sam., 28.05.2005 23:05
Je prends ma plume pour vous é crire un mail relatif à l'éché ance du 29 mai. Je crois qu'on se pose tous beaucoup d [...]
jeu., 19.05.2005 00:32
Tout a fait d'accord avec toi sur le dernier film Flo. J'ai trouvé ça...plat, et la fin ét ait vraiment NAZE. le [...]
dim., 15.05.2005 22:45
photos du séjour sur http://fl orent.lajous.free.fr/Marseille
jeu., 28.04.2005 22:01
Ben la vraie vie passe avant t out, et je sais pas depuis com bien de temps ce blog existe, mais c'est normal qu'il [...]
sam., 16.04.2005 19:55
J'ai des passe-temps emcombran ts ces temps-ci Mais j'ess aye de remédier à cette absenc e, promis.
sam., 16.04.2005 15:26
moi j'ai l'impression que la f réquence des posts sur ce blog est de plus en plus étalée... mais que se passe-t-il [...]
lun., 04.04.2005 19:05
"Pourquoi l'arbitre de boxe po rte-t-il un noeud papillon ? « Parce que c'est l'élégant de b oxe.» Heu, au fait, ça f [...]
mer., 30.03.2005 10:38
Le pire est peut-être qu'ils n 'ont pas passé la caméra à un stagiaire cadreur mais à un ca dreur confirmé pour conf [...]