En ces temps neigeux, il fait bon à la chaleur des projecteurs.
>
Je préfère qu'on reste amis (24/02)
Je n'attendais pas grand chose de ce film. Et c'est probablement la meilleure attitude quand on va au cinéma. Trop souvent, on va au cinéma plein d'espoirs envers un réalisateur, un acteur ou un sujet, et l'on ait déçu par le résultat, car le correct ne sied pas aux espérances.
Je n'aime pas le jeu lourd et gras de Depardieu. J'apprecie en revanche plus les choix de Rouve, ayant su sortir du registre potache des Robins des Bois.
Et bien il faut dire que ce film, loin d'un d'un chef d'oeuvre, est une comédie légère, plus subtile que le sujet pourrait le laisser croire, sur une tendre amitié, sans clichés surjoués ni de blagues graveleuses, et où Depardieu ne fait pas le Depardieu mais laisse le talent de Rouve s'exprimer.
>
En attendant le déluge (25/02)
Une fois que l'on a dit que ce film était à éviter, chiant et hedoniste, on se calme mais on n'a rien dit.
Un court-métrage annonce la couleur avec un magicien et son assistante qui occupent l'écran. Et puis le film commence. Un viel hobereau avant de mourir demande à une troupe de monter un spectacle autour de Dionisos. Cette situation ferait presque regretter le terrible
Promenons nous dans les Bois. Ici, il n'y a pas d'action, pas d'histoire, et à part Pierre Richard et Anna Mougladis, qui se sauvent tant bien que mal, pas d'acteur. Ce film qui doit se vouloir ontologique, est au final aussi vide que le gouffre de Padirac, et aussi plat que Jane Birkin.
>
Ray (26/02)
Ray Charles, c'est d'abord un mythe... Difficile de s'y attaquer. Le pari est tenu, principalement grâce à la performance de Jamie Foxx, à l'odeur d'Oscar, à une réalisation sans fausse note, aux images sont fluides, et à une musique qui ne peut que nous transporter et nous séduire.
On regrettera les elipses. La biographie de star a toujours ce défaut hagiographique. On ne pouvait pas éviter la drogue, mais le mauvais époux aux 12 enfants, et l'homme préférant les affaires aux amis, n'apparait pas réellement dans le film. On parle de sa musique. En choisissant d'oublier le Ray des trentes dernières années, les scénaristes ont omis le succès décroissant, les tournées éternelles, les reprises palliant de nouvelles créations. Peut-être parce que le talent et la musique de Ray Charles se sont arrétés en même temps que son addiction.
Mais on comprend mieux le personnage. Sa volonté d'autonomie et la difficile confiance envers les autres, sa recherche du plaisir et le soucis de la performance, son sentiment de culpabilité, sa pseudo-fidélité dans ses tromperies... Tout cela a construit le chanteur, et l'on voit l'évolution des influences, la "popisation" de son répertoire, puis sa conversion à la country, mais surtout sa fidélité à sa seule vrai passion, la musique, composant majeur de ce film, fil conducteur des choix de sa vie. Pas de film social sur l'Amérique ségrégationniste à la
Ali, ni un mélodrame sur les douleurs du génie type
Tina, mais un film sur la musique du génie, expliquée par une partie de la vie de celui-ci.
>
La Petite Chartreuse (27/02)
A la suite d'un accident de voiture, une petite fille tombe dans le coma.
Ce qui aurait pu vite tourner au mélodrame sentimentaliste touchant aux glandes lacrimales des spectateurs, sait tenir en équilibre sur le fil du film intimiste et émouvant. Il y a la mère défaillante, qui se repose peu à peu sur le conducteur, alcoolique repenti passant du sentiment de culpabilité à la recherche de la rédemption. Un jeu et un réalisation minimalistes, mettant en lumière les relations humaines, dans un décor montagnard. Comme dans la Grande Chartreuse, ici on économise les mots, les s'exprime par les gestes et les pensées. Cela rend aussi plus difficile l'appréhension totale par le spectateur de l'histoire filmée. Finallement, ce n'est pas un film qui tracera son sillon dans notre mémoire malgré ses talents, et c'est dommage.
>
Final Cut (28/02)
La mémoire est un sujet moulte fois abordé au cinéma. Parmi les plus récents, on se souviendra de l'oscarisé
Eternal Sunshine of the spotless mind où l'on pouvait effacer les éléments génants de sa vie. Dans Final Cut, la mémoire enregistré ne réapparaît qu'à sa mort, mais il permet à la famille de se souvenir à travers un film souvenir du meilleur du défunt.
L'univers se peut noir, entre film psychologique et thriller sombre. Les flagrances de science-fiction ne sont là que pour diffuser subtilement une ambiance sybillin. Le réalisateur nous pousse à nous interroger sur comment on se souvient de nos morts et comment nous les commémorons. Mais on se questionne aussi sur le respect dû à ces disparus. Le mauvais d'un homme doit-il disparaître avec sa vie, pour que ne survive que souvenirs positifs ? Et quel droit à l'image pour un mort ? On repense alors à la photo de Mitterand (revenant vedette de ces derniers jours) sur son lit de mort parue dans Paris-Match.
Le film est donc plus fin que l'on aurait cru, plus profond que l'on espérait. Mais il reste aussi inabouti et manque d'une certaine finalisation...
Commentaires
mar., 18.10.2005 19:53
Linux dans l?administration : source d?efficacité
mar., 11.10.2005 21:36
La semaine prochaine je compat irais avec ta douleur Florent ... En attendant, bon courage à toi !
jeu., 06.10.2005 22:28
en voilà un billet de qualité Florent ! (comme la plupart de s billets de ce blog d'ailleur s) Je me suis vraiment f [...]
ven., 09.09.2005 19:38
Il faut donc bien un bac+5 (sa ns compter les anecdotiques a bonnement à Internet Haut Débi t, abonnement à un télép [...]
ven., 01.07.2005 17:12
Je ne connais pas ton controle ur, mais un déficit est un déc ifit. Il est relatif par rappr ot aux dettes étatiques, [...]
ven., 01.07.2005 10:58
Tout ça me fait bien penser à la solution qu'a trouvé Jean-C hristophe Ruffin dans "Globali a" : un revenu pour tous [...]
dim., 12.06.2005 18:31
Sur une idée originale de Flor ent, nous nous sommes fixés le challenge de repasser notre b ac de philo. Nous voici [...]
sam., 28.05.2005 23:05
Je prends ma plume pour vous é crire un mail relatif à l'éché ance du 29 mai. Je crois qu'on se pose tous beaucoup d [...]
jeu., 19.05.2005 00:32
Tout a fait d'accord avec toi sur le dernier film Flo. J'ai trouvé ça...plat, et la fin ét ait vraiment NAZE. le [...]
dim., 15.05.2005 22:45
photos du séjour sur http://fl orent.lajous.free.fr/Marseille
jeu., 28.04.2005 22:01
Ben la vraie vie passe avant t out, et je sais pas depuis com bien de temps ce blog existe, mais c'est normal qu'il [...]
sam., 16.04.2005 19:55
J'ai des passe-temps emcombran ts ces temps-ci Mais j'ess aye de remédier à cette absenc e, promis.
sam., 16.04.2005 15:26
moi j'ai l'impression que la f réquence des posts sur ce blog est de plus en plus étalée... mais que se passe-t-il [...]
lun., 04.04.2005 19:05
"Pourquoi l'arbitre de boxe po rte-t-il un noeud papillon ? « Parce que c'est l'élégant de b oxe.» Heu, au fait, ça f [...]
mer., 30.03.2005 10:38
Le pire est peut-être qu'ils n 'ont pas passé la caméra à un stagiaire cadreur mais à un ca dreur confirmé pour conf [...]