Ce week-end, -M- prenait possession de la Ferme du Buisson, Scène nationale près de Marne-la-Vallée, spécialisée dans les arts vivants en tous genres. Le domaine des Chocolatiers Menier, transformé le temps de 3 jours en festival des musiques du -M-onde.
Comme pour un immense goûter d'anniversaire de cet enfant de 8 ans, tous ses amis sont venus en cet après-midi dominical, pour jouer quelques accords dans un défilé de vedettes américaine de 5 heures, et ne pas laisser le public à l'état de déréliction.
Proximité de Disney oblige, on se croit dans un parc à thème où il ne resterait de Mickey que la première lettre. Tout le monde est venu pour une seule chose, la grande parade du Roi, et se balade en attendant en furetant dans les lieux, en testant les attractions. On ne le voit pas, mais il est dans toutes les têtes, toutes les notes, et tous les Tee-Shirts (en coton made in China ?). Mais ici, au moins, peu de risques d'avoir mal au coeur, dans la musique, toute aussi entêtante, et cependant moins abrutissante.
L'entrée en matière est déroutante. Beau Catcher propose de revisiter les chansons du répertoire, au son d'une contrebassiste qui joue de son instrument à coup de baguette de batterie, et d'un chanteur à la passion de Droopy.
Les copains d'abord en allemand ca fait rire. Julien Clerc en monocorde c'est amusant. C'est parfait pour des impromptus de quelques minutes. Une demie-heure c'est le maximum.
Après le tour du propriétaire, et une porte fermée au Caravansérail pour une première session complète du duo JP Nataf et Albin de la Simone, nous nous rabattons sur Marcel Kanche. Une sorte de Bashung dans le physique, le rock différent, et sa façon de chanter. Mais sans le succès. Après 2 morceaux de 5 minutes chacun, nous voguons vers de nouveaux cieux eurythmiques.
Les routes de la découverte vont vers l'Est. Un quatuor de jazz manouche, emmené par un Thomas Dutronc, physiquement indéniablement fils de Jacques, musicalement éloigné de Dutronc. Difficile de faire oublier Django quand on aborde ce répertoire. Mais le groupe s'en sorte très bien. L'accordéon a un son trop prononcé de musette version Verchuren, et les solos du violoniste, excellent au demeurant, concluant la plupart des interprétations sont superflues, tant ils cassent la fusion instrumentale des 4 musiciens.
Après un repos mérité sous une pergola proposant des sons incongrus que Pierre Henry n'aurait pas renié, je réécoute Las Ondas Marteles, découverts à l'Européen. Emmenés par Sébastien Martel, guitariste de -M- et d'autres, ce groupe revisite la chanson cubaine avec humour. Mêmes paroles et mêmes blagues qu'il y a quelques mois, mais même plaisir d'écouter cette culture sud-américaine bien différente de la version Manu Chao.
La deuxième est la bonne. Nous pénétrons dans le Caravansérail pour voir Albin de la Simone et JP Nataf mélanger leur univers. L'ex-Innocents, représentant du rock français de la fin des années 80, et le primo-arrivant de la nouvelle chanson française. Un mélange réussi, alternant solos, duos, et même trios en accueillant Jeanne Cherhal. Et cette fois, une demie-heure, c'est bien court.
Commence alors la longue attente. Pour être au pied de son idole, Joyan (oui, je dénonce moi ! c'est lui qui m'a trainé là-bas, qui m'a fait connaître l'Européen, et donc que je le suis tel l'aveugle confiant en son labrador sable) veut commencer à poireauter (à la différence que les poireaux sont en principe plantés de manière rectiligne, donc en rang d'oignon) 2 heures avant l'ouverture des portes. Un parfum de premier jour de soldes sur Haussmann. Une glace pour attendre. Je ne suis pas assez aventureux, je ne teste pas le goût lavande. Ca bruisse, ca pousse, ca s'impatiente. En bruit de fond, Yoggi, que j'avais abandonné poilu, volant les sandwichs des visiteurs de son parc naturel, il y a de ça 15 ans, tente cette fois de se faire entendre. Mais les esprits sont déjà ailleurs. Et les oreilles remercient les esprits.
Les portes s'ouvrent enfin. Distribution de coeurs fluorescents pour illuminer la salle et ne pas user les briquets. Scène vide. Aux premières notes du Baptème, Il apparaît. Appartenant ainsi au peuple du Dieu musique, il peut précher ses bonnes paroles pendant deux heures. Il fait alors sur scène un bilan de ces premières années de succès.
Il change de costumes comme il égraine les chansons. Et le plateau se construit peu à peu, avec le matériel qui est branché en direct, et ses accompagnateurs qui arrivent à pied ou sur roulettes. De temps en temps, (trop rarement ?), les élèves de l'école du cirque investissent le plateau, pour des illustrations physiques, des ombres chinoises ou des acrobaties de haute voltige. Les rappels, hypocrites puisque prévus et sans rab de frites, donnent droit à un dernier morceau,
Nostalgic du Cool, en duo avec son père. L'émotion est palpable, et la boucle est bouclée, puisque quelques minutes auparavant c'est avec sa femme, qu'il avait chanté
Bonoboo.
Je ne suis pas un fan de la première heure. Ou plutôt, car cela fait quand même un petit moment que j'ai entendu les premières -M-usiques, je ne suis pas accroc à ses concerts. Ne connaissant pas par coeur ses albums et ses évolutions scéniques, cette mise en scène, je ne l'ai pas comprise. Je ne m'attendais pas à ça. J'aurais dû mieux lire le programme, mais la journée me faisait croire en un concert plus informel, avec plus d'invités. J'ai confondu Labo M et Nostalgic du cool... Mais malgré cette déception qui n'a de source que moi-même, ça reste un moment spécial. On sent chez lui un bonheur d'être au milieu de son public. Et ce dernier lui rend bien.
Commentaires
mar., 18.10.2005 19:53
Linux dans l?administration : source d?efficacité
mar., 11.10.2005 21:36
La semaine prochaine je compat irais avec ta douleur Florent ... En attendant, bon courage à toi !
jeu., 06.10.2005 22:28
en voilà un billet de qualité Florent ! (comme la plupart de s billets de ce blog d'ailleur s) Je me suis vraiment f [...]
ven., 09.09.2005 19:38
Il faut donc bien un bac+5 (sa ns compter les anecdotiques a bonnement à Internet Haut Débi t, abonnement à un télép [...]
ven., 01.07.2005 17:12
Je ne connais pas ton controle ur, mais un déficit est un déc ifit. Il est relatif par rappr ot aux dettes étatiques, [...]
ven., 01.07.2005 10:58
Tout ça me fait bien penser à la solution qu'a trouvé Jean-C hristophe Ruffin dans "Globali a" : un revenu pour tous [...]
dim., 12.06.2005 18:31
Sur une idée originale de Flor ent, nous nous sommes fixés le challenge de repasser notre b ac de philo. Nous voici [...]
sam., 28.05.2005 23:05
Je prends ma plume pour vous é crire un mail relatif à l'éché ance du 29 mai. Je crois qu'on se pose tous beaucoup d [...]
jeu., 19.05.2005 00:32
Tout a fait d'accord avec toi sur le dernier film Flo. J'ai trouvé ça...plat, et la fin ét ait vraiment NAZE. le [...]
dim., 15.05.2005 22:45
photos du séjour sur http://fl orent.lajous.free.fr/Marseille
jeu., 28.04.2005 22:01
Ben la vraie vie passe avant t out, et je sais pas depuis com bien de temps ce blog existe, mais c'est normal qu'il [...]
sam., 16.04.2005 19:55
J'ai des passe-temps emcombran ts ces temps-ci Mais j'ess aye de remédier à cette absenc e, promis.
sam., 16.04.2005 15:26
moi j'ai l'impression que la f réquence des posts sur ce blog est de plus en plus étalée... mais que se passe-t-il [...]
lun., 04.04.2005 19:05
"Pourquoi l'arbitre de boxe po rte-t-il un noeud papillon ? « Parce que c'est l'élégant de b oxe.» Heu, au fait, ça f [...]
mer., 30.03.2005 10:38
Le pire est peut-être qu'ils n 'ont pas passé la caméra à un stagiaire cadreur mais à un ca dreur confirmé pour conf [...]